Mississaugas Strongly Opposes the Launch of Pickering Casino
Au Canada, l’épreuve de force se poursuit entre les peuples autochtones, qui considèrent que l’industrie du jeu est presque leur seule activité réellement rentable, et les investisseurs blancs qui veulent travailler dans la même industrie. Par exemple, le Pickering Casino Resort, qui a ouvert ses portes aux visiteurs à la fin du mois de juillet, a déjà déplu aux Mississaugas de l’île de Scugog. Les représentants de la population estiment que le nouveau casino crée une concurrence inappropriée pour leur opérateur national, le Great Blue Heron Casino – et ce, bien qu’il y ait 60 kilomètres entre l’île et le nouvel établissement.
Les habitants affirment que le premier ministre Doug Ford leur a promis en 2018 qu’il n’y aurait pas d’établissements de jeux dans la région de Durham qui feraient concurrence aux entreprises locales. Dans les communautés autochtones, les revenus des casinos sont en grande partie destinés au développement durable de la tribu, c’est pourquoi certains Mississaugas ont tendance à y voir une quasi-discrimination raciale ou ethnique.
Le Great Blue Heron Casino de Point Perry existe depuis 1997 et, en raison de l’absence de concurrence sérieuse, il s’est développé avec succès au fil des ans, réorientant une partie des recettes vers les besoins publics et le développement de la culture tribale. Aujourd’hui, les indigènes ne sont pas sûrs de leur bien-être et ne sont pas rassurés quant à l’avenir. Ils accusent le gouvernement provincial, qui ne respecte pas les promesses antérieures, d’être responsable de leurs problèmes.
Pendant ce temps, le Great Blue Heron Casino ne semble pas du tout sans défense – c’est une entreprise solide qui possède trois grands complexes de casinos. Selon la rumeur, l’opérateur prévoyait d’agrandir tous ses sites de 20 000 pieds carrés, en ajoutant un hôtel et une salle de concert pouvant accueillir un demi-millier de visiteurs. Le coût de toute cette expansion a été estimé à 700 millions de dollars, ce qui laisse penser que les établissements sont très demandés et rapportent aux propriétaires un solide bénéfice. La panique des exploitants est peut-être due au fait que le secteur a déjà été touché par la pandémie.